Le Québec en parle!
Dans le devoir:
Le mot juste
»Le mot « féminicide », choisi comme mot de l’année 2019 par Le Petit Robert, désigne le meurtre d’une fille ou d’une femme en raison de son sexe. Selon l’ONU, plus de la moitié des 87 000 femmes assassinées dans le monde en 2017 l’ont été par un proche. En Espagne, 47 femmes ont été tuées par leur partenaire ou un proche en 2018. Le Canada, dont la population est inférieure à celle de l’Espagne, comptait 121 femmes tuées par un proche au cours de la même année. »
Dans Le Soleil
Journée internationale des femmes: «Le machisme tue plus que le coronavirus»
Personne au pays n’est encore décédé des complications de ce virus. Par contre, 118 femmes et filles ont été tuées à la suite de violences en 2019 au Canada. Dans 87 % des cas, les accusés de ces meurtres étaient des hommes, peut-on comprendre dans le rapport annuel de l’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation (OCFJR).
Plus d’une centaine de personnes ont participé à la marche du 8 mars à Québec organisée par la Coalition régionale de la Marche mondiale des femmes (MMF). Elles revendiquent des mesures concrètes pour lutter contre les inégalités homme-femme et contre les violences envers les femmes, en plus d’attirer l’attention sur les changements climatiques qui exacerbent les injustices vécues par les femmes à travers le monde.
Dans le Journal de Québec
Prenons le féminicide au sérieux une fois pour toutes
Au Canada, il y a trois féminicides par semaine. Un seul cas serait de trop et cette statistique est particulièrement troublante. Au Québec, nous aspirons à l’égalité entre les femmes et les hommes. Or, le récent meurtre de Marylène Lévesque à Sainte-Foy nous rappelle à quel point notre société a du chemin à faire.
Un féminicide, c’est le meurtre d’une ou de plusieurs femmes ou filles pour la seule raison qu’elles sont des femmes. Nous avons connu des cas marquants au Québec, notamment avec Polytechnique il y a 30 ans.
Marylène Lévesque a aussi été tuée pour la simple raison qu’elle était une femme. Dans sa folie meurtrière, le récidiviste en fait même un désir sexuel. C’est répugnant. C’est choquant. Comment une personne aussi ignoble a pu être libérée, laissant toutes les femmes qu’il côtoyait à risque de subir le même sort que sa première victime, Chantale Deschênes, en 2004?
C’est révoltant d’apprendre que le tueur était en semi-liberté et qu’il profitait de conditions, comme celle «de rencontrer des femmes, mais seulement afin de répondre à ses besoins sexuels». Nous ne pouvons rester les bras croisés devant une telle foutaise ayant causé la mort d’une jeune femme.
L’heure n’est plus à la sensibilisation: l’heure est à l’action
Dans une récente entrevue de Me Jean-Claude Boyer, un ex-commissaire aux libérations conditionnelles, nous apprenions avec stupeur l’absence de formation dans le système sur la question des violences sexuelles et conjugales.
Le meurtre de Marylène Lévesque devrait réveiller les autorités une fois pour toutes. Exigeons du sérieux, exigeons des actions concrètes et de la rigueur dans toutes les sphères reliées aux violences sexuelles et conjugales, tant pour les travailleurs sociaux que pour les autorités policières, les juges, les commissaires responsables des libérations conditionnelles, etc.
Il est primordial d’accompagner les victimes des crimes sexuels et conjugaux. Trop souvent, les plaignantes sont laissées à elles-mêmes, ce qui protège insidieusement le criminel. Cette situation est susceptible de multiplier le nombre de victimes.
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